Baromètre suisse des familles

Les préoccupations financières restent au premier plan des sujets de préoccupation des familles en Suisse, avec en tête les primes d’assurance maladie et l’inflation. Des différences régionales apparaissent sur certains sujets : le système scolaire et la politique éducative préoccupent davantage les familles de Suisse alémanique, tandis que la violence juvénile est une source d’inquiétude plus marquée en Suisse latine. Le thème de l’usage des médias et des réseaux sociaux a gagné en importance au fil du temps, tandis que l’intérêt pour les questions climatiques, environnementales et énergétiques tend à diminuer. 

La satisfaction des familles quant à leur propre vie familiale reste élevée, mais leurs perspectives sur l’évolution générale de leur situation en Suisse demeurent pessimistes pour les années à venir. 

En matière de prévoyance, les familles estiment qu'il est le plus urgent d'agir dans le domaine de la prévoyance professionnelle afin de garantir le niveau des rentes et d'améliorer la protection des travailleurs à temps partiel et des bas salaires. La réduction de la redistribution des actifs des travailleurs vers les bénéficiaires de rentes est jugée moins urgente. L’AVS demeure le pilier central de la prévoyance vieillesse pour les familles, suivie par la prévoyance professionnelle et les économies du pilier 3a. Cependant, pour les ménages dont le revenu brut dépasse 100’000 CHF, la prévoyance professionnelle prend la première place, devant l'AVS. 

Les familles interrogées considèrent que leur vie familiale est plus souvent affectée par la pression ressentie par les parents que par celle subie par leurs enfants. Le principal facteur de stress identifié est la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. L'amélioration de cette conciliation, en complément des mesures de soutien financier, fait partie des principales attentes des familles vis-à-vis des politiques familiales. 

Par ailleurs, une part significative des familles continue de percevoir sa situation financière comme tendue. Près d’un tiers d’entre elles indique ainsi ne pas être en mesure d’épargner.